ACCROCHE-éToILES

(...une corde à linge tendue entre les plis du ciel pour y accrocher toutes sortes d'étoiles filant entre les pages...)

par Citlali, dessinatrice, glaneuse d'histoires en papier

19.4.12

tu perds ton sang froid

Voilà à force de malmener les figures d'origami, il va bien falloir que j'en fasse quelque-chose...
D'où cette "poche" chemise mal repassée où ils vont pouvoir s'accumuler. Faux plis garantis !

13.4.12

le sot

Dans l'embrasure d'une blague
l'idiot est pris au piège
pris au mot
pris pour un autre

Mais les gouttes ont la couleur
et l'épaisseur des plumes
d'un oiseau de la première forêt

une douche de ciel.

(à partir d'une gravure de Matild Gros)
entre les gouttes de pluie du jardin
          une ombre est passée
silence entre les branches
couvertes de chants d'oiseaux

  • Le café face à la Rue au Fil, plein de monde à la terrasse, Morlaix le dimanche, c'est dans les bistrots que ça se passe... au pied d'une ruelle en pente...
  • Le  ciel   - Cet endroit n'est pas un abri. Mais un cours du temps comme il y a des cours d'eau. Aujourd'hui , je suis là, dans ces petits amas de pierre encerclés de vert qui m'ont vue grandir. Et la pierre du balcon est chaude du soleil du jour. Les arbres en ombres chinoises, lanternes devant les lueurs roses des nuages. Soudain, les oiseaux parlent plus bas. Les grillons bercent. Il ne fait pas nuit. Il va... Le passé sent un peu la poussière. Le ciel n'est à personne. On peut tous s'y baigner les yeux.
  • On n'oublie pas l'arrivée dans une ville inconnue qu'on arpente sous le poids ds bagages, cherchant des repères et sentant flotter derrière nos épaules des regards curieux. On fuit vite la poussière des ues pour trouver un endroit où s'asseoir. Mais c'est au premier matin, après y avoir dormi qu'on prend a mesure d'un lieu. On y vit déja un peu.

  • Le matin, sitôt les chaussures aux pieds je pars chercher le pain et surtout glaner les "bonjour !" sur le petit sentier qui longe l'étang... promeneurs de chiens, joggeurs, badauds, autant de gens à saluer !
  • Villeneuve d'Ascq, station de métro Triolo - Bamil tient un atelier de confection dans un vieux centre commercial, il vend de beaux vêtements, mais aussi de la musique : "Lutumba c'est un poète !" me dit-il.
  •  train Lille-Angers- une fille remarque que je dessine, on discute un peu, elle a un visage plein de taches de rousseur et un grand sourire, une gaieté.
  • Bruxelles - la nuit - nous sommes perdus à St Gilles, on ne croise personne sur les boulevards déserts. Un vieil homme soudain déboule, on lui demande le chemin.  - Rue de Steens? Non c'est pas ici. Vous savez quel jour nous sommes ? Vendredi, ah et alors comment ça se fait que tout est fermé ? (Il est 5h du matin) Ah oui 5h j'étais complètement perdu ... (je remarque que sa vieille montre était pourtant à l'heure).
  • Sur le chemin du stade, le petit Mehdi n'a pas son pareil pour choper des lézards qu'il garde dans sa main (le lézard mord un peu son doigt) et montre à tous les autres enfants épatés. Il me confie qu'il en a plein chez lui qu'il élève dans des caisses....
Les boulevards de goélands qui balaient les sillons du tracteur et virevoltent à son passage.
Ce qui vole derrière nous. Picorant au passage les sédiments soulevés par nos pas, bouts de terre remuée sans le vouloir...

PELURES
des vieux crayons de couleur des écoles usés, trop courts, jamais taillés. Leur couleur a été râpée jusqu'au bout, dépiotée. Ils traînent derrière eux un bataillon de mines cassées mais surtout de  traits enlevés, de gribouillages forcenés au bout des petites mains avides de couleurs.

PEPIEMENT
d'un oiseau au matin glacial, quand tout s'enveloppe dans un ronflement d'immobilité. Ce chant posé sur le givre dit que l'hiver passera.

PLIS
On ne peut pas s'empêcher de penser que les grands lacs sont les gardiens de quelque-chose de caché derrière la surface plissée de l'eau.

PASSAGE

Il faut laisser le mordant du temps s'attaquer petit à petit à notre surface lisse pour y imprimer son passage.

Je rentre d'un voyage.
a l'arrivée, je n'ai pas encore enfilé le manteau des habitudes
je retrouve épars et mystérieusement ordonnés
mes outils quotidiens dont je ne me saisis pas encore.

Une feuille tendue et détendue par les mains, pulsations du papier devant soi. Un coeur de papier, un sang d'encre, des mains perdues qui tiennent tout ça.

Il nous faut tous les jours sauter par dessus les fossés pleins de sourdes habitudes, d'un humus de nos peurs..

Chaque petite lueur qui s'éteint nous rappelle qu'il n'y  qu'un sel combat: battre le fer des jours.
Ce sont les mots qui pas à pas, tracent mon élan au monde.
L'art surgit de nulle part et on a raison de se moquer de tous les socles, les cages qu'on lui donne. On ne se moquera jamais de ceux qui travaillent à échantillonner des sourires. De ceux qui n'enferment personne.

ateliers

  • mars 2012:
Atelier de fabrication d'un livre en pop-ups et découpes avec des enfants de C.P. à partir de l'intrigue suivante :  
" un monstre arrive dans la ville..."  






Projet de gravure avec des enfants de maternelle et de CP - "Le jardin des lignes et des signes" Exposition à l'école maternelle de l'ensemble des travaux réalisés pendant le projet gravure mené par les classes de maternelle et de CP. mardi 21 juin 2011, jour de l'été


  • "Printemps des poètes"2011 avec les enfants de maternelle...
Les fabrications en papier mâché: parapluie, fenêtre et soleil (on se cache en dessous...)
  • 2003 Fresque murale à Mexico avec les enfants d'une communauté Mazahua
 C'est dans une des rues du quartier Guerrero, la calle Violeta, centre-ville de Mexico que nous avons rencontré les familles (les femmes devrais-je dire) de cette communauté, la grand-mère aux cheveux blancs tressés et cette quarantaine d'enfants qui ont repeint, bariolé et transformé le vieux mur de pare-paing gris de leur cour.